lundi 13 juin 2011

The time is NOWitzki!!!

Dirk Nowitzki est arrivé aux Dallas Mavericks en 1998 et Mark Cuban les a rachetés en 2000. Le propriétaire n'a jamais perdu la confiance qu'il avait placée en son joueur vedette et l'Allemand lui rend aujourd'hui au centuple.
Derrière Jason Kidd, Mark Cuban a les yeux de Chimène pour Nowitzki. (REUT)
Derrière Jason Kidd, Mark Cuban a les yeux de Chimène pour Nowitzki
Quand il a racheté les Mavericks en janvier 2000, Mark Cuban, 41 ans à l'époque, avait quand même un sacré courage. Non pas que cela représentait un risque financier pour lui. Un an plus tôt, l'entreprise dont il était le cofondateur, broadcast.com, avait été vendue à Yahoo pour six milliards de dollars (4,18 M d'euros). Mais les Mavs sortaient d'une décennie pourrie : 27% de victoires entre 1990 et 1999. Jamais de play-offs. Au mieux 36 succès, au pire 11 en 1992-1993, deux de plus que le record de médiocrité. Mais Cuban avait deux bonnes raisons de s'intéresser à la seule franchise texane non titrée* : il a toujours été passionné de basket et vit à Dallas depuis 1982.

Robert Traylor, le joueur contre qui Dirk Nowitzki avait été échangé le jour de la Draft, qui n'a jamais percé en NBA, est décédé le 11 mai.


Depuis 2001, Dallas n'a plus connu une saison à moins de 50 victoires. L'effet Cuban ? L'effet Dirk Nowitzki avant tout. Ce dernier était un Maverick avant Cuban. Il avait été drafté par Milwaukee en 1998 alors qu'il venait tout juste de fêter ses 20 ans. Mais les Bucks ne savaient pas quoi penser de ce joueur qui évoluait en D2 allemande et shootait de loin malgré sa taille de pivot (2,13 m). Ils l'ont échangé contre un autre rookie, le gros Robert "Tractor" Traylor, qui n'a jamais percé et, triste coïncidence, est décédé le 11 mai dernier d'une crise cardiaque, peu avant le titre. En 2001, Nowitzki finit meilleur marqueur de Dallas pour la première fois. Il l'a toujours été depuis.


S'il a souvent parlé à tort et à travers, Mark Cuban n'a jamais pris jamais de décision à l'emporte pièce.
Mais l'impact de Cuban sur son équipe est énorme. Il a amélioré les infrastructures du club, l'a réorganisé et n'a jamais hésité à mettre la main à la poche pour entourer Nowitzki. Sans jamais douter ouvertement de l'Allemand, même quand Dallas a perdu au premier tour en 2007 après avoir été finaliste l'année précédente et n°1 de la saison régulière dans la foulée. S'il a souvent parlé à tort et à travers et accumulé les amendes à cause de ça, Cuban n'a jamais pris de décision à l'emporte pièce. Les Mavs ont évolué par touches, quitte, en 2008, à faire revenir par la grande porte un Jason Kidd qui était parti par la fenêtre onze ans plus tôt.
«Je suis si heureux pour lui (Cuban), si heureux pour Dirk», a résumé le coach Rick Carlisle, l'un des multiples "revanchards" de l'équipe. Réunis dans le bonheur d'un premier titre**, ces deux-là vont peut-être finir par se ressembler, bien que l'un soit large quand l'autre est long. Cuban a même abandonné son personnage de trublion lors des play-offs et a rejoint Nowitzki le taiseux dans une discrétion toute relative si l'on considère son agitation derrière le banc. «Ça ne servait à rien de dire quelque chose, a expliqué Cuban, qui n'avait même pas répondu aux provocations de Phil Jackson au deuxième tour. J'ai noté que plus je devenais calme, plus on gagnait. Et comme on continuait à gagner, il n'y avait pas de raison ce briser ce karma.» 


* En 1999, les San Antonio Spurs (ex... Dallas Chaparrals) venaient de rejoindre rejoint les Houston Rockets (1994 et 1995) au palmarès.

** Si Dirk Nowitzki avait cumulé les récompenses individuelles (MVP du Mondial 2002, de l'Euro 2005, de la saison régulière NBA 2007), il n'avait jamais fait partie d'une équipe titrée. Il s'était incliné en finale de l'Euro 2005 avec l'Allemagne et en finale NBA avec les Mavs en 2006.

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